RICR No. 502

Quand la Croix-Rouge n'existait pas

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Abstract
« Le bon sens, a dit Montesquieu, consiste parfois à reconnaître la nuance des choses. » On pourrait ajouter qu'il consiste aussi, en certaines occasions plus rares, à suivre les traces des visionnaires. Telle a été la démarche des fondateurs de la Croix-Rouge. Ils ont compris, à la lecture d'Un Souvenir de Solférino, que Dunant avait eu l'intuition du possible. Ils se sont alors promis de soulager le sort des blessés de guerre. Et ce n'est point le moindre miracle de Dunant que d'avoir rendu si sensible l'abandon dans lequel on avait coutume de les laisser, que quatre Messieurs de Genève en ont fait leur affaire personnelle alors que rien ne les exposait à éprouver dans leur chair les maux de la guerre. Ces promoteurs de la Croix-Rouge ont compris — c'est leur grand mérite — que pour venir en aide aux blessés il fallait nécessairement intervenir sur un double plan.

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