La détention peut prendre des formes variées, mais la privation de liberté a toujours un coût : pour les détenus, pour leurs familles et pour la société en général.  Ces coûts, qu’ils soient individuels ou collectifs, sont souvent liés à d’autres coûts, financiers ceux-là, que les autorités ne sont pas disposées à engager pour une population oubliée. Ce calcul à court terme est dramatique pour les personnes détenues aujourd’hui et pour nos sociétés demain. De façon générale, il est nécessaire de traiter objectivement de l’impact des politiques de détention sur les individus et la société, afin d’éviter des coûts financiers, politiques, sociaux et humains. Avec ce numéro, la Revue espère pouvoir contribuer à attirer l’attention sur le phénomène de la détention en tant que crise humanitaire qui perdure. Pour ce faire, il faut rendre aux détenus leur humanité aux yeux de la société.