RésuméL'auteur constate que les acteurs politiques sur la scène internationale portent un intérêt croissant à «l'humanitaire» et, notamment, à ce qu'il est convenu d'appeler «l'espace humanitaire», un espace qui serait clairement séparé du «politique». Cette distinction entre l'humanitaire (qui est «bon») et le politique (qui est «mauvais») est-elle justifiée? — D'une part, il n'est guère possible de poursuivre une activité humanitaire sans affronter des problèmes éminemment politiques. D'autre part, tout en soulignant l'importance du rôle des organisations humanitaires — apporter protection et assistance aux victimes de conflits —, l'auteur rappelle les limites de leurs activités. Il déplore que l'attention du public et des milieux politiques pour l'action humanitaire affaiblisse la volonté de s'occuper des causes du conflit. Le postulat d'une séparation rigide entre l'humanitaire et le politique doit être revu.