Les liens entre désastre et développement ont donné lieu, ces dernières années, à une réflexion approfondie au sein des organisations internationales. La famine qui a sévi en Afrique dans la première moitié des années 80 est à l'origine des premières discussions. La famine n'est plus apparue comme une conséquence inéluctable de la sécheresse. Bien au contraire, aux yeux de beaucoup, le désastre africain était le symptôme de graves échecs du développement. Si l'on s'était montré plus prévoyant dans les étapes antérieures du développement, si l'on s'était davantage attaché à rendre les populations moins vulnérables et si l'on s'était mieux préparé à faire face à la crise, il aurait été possible d'éviter les effets dévastateurs de la sécheresse.