Crise des otages de Lima Quelques remarques sur le rôle d'«intermédiaire neutre» du CICR
Le délégué du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) était l'un des 600 invités de l'ambassadeur du Japon à Lima, ce 17 décembre 1996. Lorsque le commando du Mouvement révolutionnaire Túpac Amaru (Movimiento revolucionario Túpac Amaru — MRTA), a opéré une spectaculaire prise d'otages, le délégué, en s'identifiant auprès de lui, ne s'est guère demandé s'il agissait alors en tant qu'intermédiaire: il s'est contenté d'agir, parce que la situation l'exigeait, parce des centaines de personnes se trouvaient menacées dans leur intégrité physique. Ce délégué, c'était moi. En faisant cela, je n'ai fait que répéter le geste humanitaire de centaines de délégués du CICR à travers le monde, le geste d'Henry Dunant à Solférino ou d'autres ailleurs. À savoir: venir en aide à ceux qui sont victimes de la violence.